Elle était debout devant le plan de travail, dans la cuisine. Son regard était perdu au loin, bien plus loin que le placard qu'elle fixait sans en voir aucun contour. Elle sentit alors sa présence, derrière elle qui se penchait doucement, lentement vers son oreille. Elle sentit qu'il était encore tout humide de sa douche, et se laissa approcher. Il murmura alors "Je t'aime", caressant son dos et ses côtes. Elle se laissa faire, savourant l'instant, les mots, la présence. A cet instant même, bien longtemps après elle eut les mêmes sensations si fortes qu'elle se prit à dire : "J'ai de la chance de pouvoir me souvenir de tout cela, parce que cela a eu lieu et que ce n'est pas le fruit de mon imagination. C'était bien et bon, c'est bien et bon."
Brusquement elle se dirigea vers l'évier, se lava les mains et les secoua sur le chien à ses pieds... Flash ! elle se souvint alors de son père lui adressant le même geste et elle en resta tout émue, se disant que rien ne se perd, rien n'est vain à condition que l'on se pénètre de ses propres souvenirs.
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La mémoire c’est comme une pile électrique, depuis tout petit on la charge pour pouvoir l’utiliser quand le contre courant est un peu sombre, et là ! ! ! C’est l’illumination ! C’est la joie de pouvoir dire que nous avons vécu des moments extraordinaires et tout à fait uniques.
RépondreSupprimerTe dirai-je encore une fois que tu as toujours le mot qui répond à mes attentes
RépondreSupprimerJe n’ai pas pris le temps …
RépondreSupprimerJe n’ai pas assez pris le temps …
J’ai vécu sans une minute à perdre.
Tu me donnais tant à vivre.
Je me sens encore en toi
Mais certains détails m’échappent …
Et je m’en veux …
De n’avoir pas pris le temps …
Le goût salé de tes lèvres, ta senteur à nulle autre
Pareille se diffusent encore en moi. Mon corps,
Avide de ta peau, vibre toujours à ton souvenir.
Avide de trop, j’ai été gourmande de ton souffle
Tiède, de ta lumière pénétrante, de ta musique légère, mais je ne t’ai pas assez regardée, …
Tellement sûre que tu étais la plus belle …
Et maintenant, au bout de cette si longue absence,
Je veux dessiner l’harmonie de ton corps …
Mais je ne suis plus sûr de ma mémoire.
Je n’ai pas observé, sous ta coiffe d’azur,
Le tracé de tes artères, la longue courbe de tes flancs,
Percé le secret de tes jardins fleuris,
Fixé les petits riens qui te faisaient TOI …
Mais au fait, quel est ton nom ?
Alger ? … Alger dis-tu ? …
C’est original ! …
Cela sonne bien à mon oreille.
Quand mes lèvres bercent ton nom,
S’égrènent les mille détails
Qui me ramènent en ton sein
Où j’ai grandi si bien.
Simonne
Oui, l’Algérie nous a donné tant à vivre ! ! ! Je n’ai pas pris le temps sonne incroyablement juste à mes oreilles.
Chounet
Chounet : tu diras à Simonne tout ce que je puis ressentir en lisant ses lignes... si bien transmises par ta main elles viennent nous réconforter encore et encore avec la sensuelle beauté des images de notre passé.
RépondreSupprimerMerci d'avoir été le vaguemestre pour nous faire profiter de tout cela.