jeudi, octobre 30, 2014

Mon Grec


MON GREC

« …mais il faudra que tu me racontes ce que tu fabriques avec ton grec... 
et maintenant bonne sieste.
 Je t'embrasse... Pierre. »

"Ah mon grec, Ah mon grec.... !!! Comme il a des yeux de velours comme il a des gestes calmes et tendres, comme ses mains viennent doucement et lentement me caresser jusqu'à ce que mes yeux se ferment devant tellement de félicité ah mon grec, Ah cet homme qui ne me demande rien de plus que d'être lui, que d'être là et surtout....oh surtout de ne rien dire qui puisse me blesser... ce grec que je ne connais que de nom, ce grec que j'aime parce qu'il me mène à des chemins de repos... enfin en un mot ou plusieurs,  ce grec qui me prends dans ses bras pour me mener sur le chemin du sommeil qui est une petite mort jusqu'au lendemain matin... je le bénis.. Je l'aime.

Il n'est pas méchant il n'est pas dur il n'est pas revendicateur, il n'est pas sombre il n'est pas triste, il est la joie, le bonheur, le rire et les sourires, il est la douceur des mains, des lèvres et des baisers que l'on ne lui demande pas mais qu'il donne ainsi sans compter... Enfin il pourrait être autre que grec; il pourrait être simplement un homme, l'homme que l'on aimerait aimer de tout son être à qui l'on donnerait sans compter, son corps, son âme, ses sens, ses yeux, et ses lèvres pour arriver à oublier la terre et le genre humain pour pénétrer dans une félicité qui n'est pas de ce monde et ne le sera jamais, sauf sauf... dans quelques minutes, instants, secondes de total oubli de soi et des autres, pour ne penser qu'au plaisir de donner et de recevoir sans qu'intervienne la notion de temps, les yeux fermés se reposant.

Vois-tu Pierre voilà mon grec... Il est, toi, les uns et les autres, ceux que j'aime et que j’idéalise, ceux qui me donnent de temps à autre le plaisir quel qu’il soit, le plaisir au premier sens du mot. Tous les plaisirs sont merveilleux, surtout s'ils sont partagés. La pire des choses qui puisse arriver est qu'un jour ou l'autre ce grec, se fourvoie dans des chemins stupides et tortueux où rien de ce que nous aimons, nous, n'existe, les complications, les orgueils farouches, les bêtises en tout genre. Non. Nous aimons comme nous aimons, tout de go, tout droit et comme cela doit se faire, sans penser à tout le reste.


Voila mon grec. je l'aime parce qu'il vit au milieu des lentisques, des roseaux et des vignes d'Alger , des orangers de Chios, du soleil et des graviers de la plage de Suffren ou de Fana, je l'aime parce qu'il est moi toute entière et que je me fonds en lui parce que j'aime ne plus faire qu'un avec l'homme que j'ai choisi comme je ne peux faire qu'une avec l'eau transparente de ma Méditerranée qu'elle soit à Alger, Ibiza ou Chios.

Bien à toi..Je t'embrasse aussi Pierre."


"La mer offerte à ce corps; ce corps offert à la mer"


6 commentaires:

  1. quel beau poeme, comme une lyre!

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  2. Merci, Je rosis de plaisir de lire vos mots sans accents !!! et je vous imagine, assis sur un rocher moussu, une lyre entre les mains, une couronne de laurier sur votre tête...Et pas un seul mot créé ici, tout est d'origine !

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  3. It's splendiferous...

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  4. Un beau poeme,
    comme un cri..
    comme:

    ''Apollo rah ou wala
    Sahbi mazal a dja''

    qu'on pourrait traduire:

    L'infini aller retour
    J'attends toujours mon amour

    J'ai adoré le poeme et la photo

    Tayeb

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  5. Merci Tayeb !!!
    Tayeb toujours là, toujours présent Merci.

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  6. Aujourd'hui mercredi 11 Novembre 2015, virtuellement ,
    de ma Californie sud, je rejoins en esprit l'amie Françoise là-bas... dans la Beauté qu'elle sait, si bien, faire naître de mots magiques et, généreusement, partager...

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